Les douanes comoriennes sont aujourd’hui confrontées à d’innombrables défis face au développement rapide des échanges et aux programmes d’intégration dans de zones et marchés économiques en perpétuelle mouvement.
Les partenaires au développement tels que l’organisation mondiale du commerce (OMC), la Conférence des Nations-Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), le FMI, l’organisation mondiale des douanes (OMD), le COMESA sont des institutions qui accompagnent le processus de modernisation de l’administration des douanes.
L’informatisation de notre système de dédouanement avec l’intégration du Sydonia World, le renforcement des capacités de nos agents ainsi que la gouvernance en douane sont autant d’instruments et moyens permettant de mettre les douanes aux normes et standards internationaux.
En dépit de ces efforts, les douanes comoriennes ont besoin d’innover, de faire face aux mutations technologiques en cours, simplifier davantage les procédures afin de répondre efficacement aux besoins de la population et aux exigences des politiques publiques.
La mondialisation apporte des besoins nouveaux qui s’intègrent aux missions traditionnellement reconnues à la douane. Pour y faire face, une politique de facilitation des formalités s’impose afin de minimiser les coûts de transactions des opérateurs économiques, augmenter les échanges et d’une manière générale lever les obstacles susceptibles d’empêcher le passage des marchandises aux frontières.
Le développement du terrorisme et du crime organisé impose des exigences de sûreté et de sécurité. Ainsi, l’administration des douanes est astreinte au renforcement des contrôles afin de mieux assurer la protection de nos citoyens.
La vision partagée est aujourd’hui est à l’aune des douanes modernes. Car, elle consiste à mettre en œuvre une politique de la sécurisation des recettes, du renforcement de la sécurité aux frontières, de la maîtrise de la chaine logistique…
Pour ce qui est des douanes comoriennes, l’année 2017 a été jalonnée par beaucoup d’efforts en matière de simplification des procédures de dédouanement. Son organisation a été repensé pour s’adapter à la nécessité de soutenir la compétitivité et attirer des investissements directs étrangers.
Les opérateurs offrant plus de garantie connaissent désormais des assouplissements dérogatoires au paiement au comptant et des allègements au niveau du contrôle de leurs marchandises.
Les grands défis, pour 2018, sont de consolider les acquis et poursuivre les réformes nécessaires pour une douane forte, efficace et efficiente au service du développement de notre pays. La collaboration avec l’AGID et le secteur privé sera renforcée.
Des mesures seront prises afin d’améliorer le niveau de prélèvement des recettes. Un dispositif de contrôle sera mis en place pour rendre disponibles les informations complètes de la chaine logistique afin de permettre à la douane d’améliorer ses capacités d’évaluation des risques.
La lutte contre la fraude demeure l’une des grands chantiers de 2018. Dans cette perspective, la Générale des Douanes ambitionne d’introduire des scanners dans les centres de dédouanement de Moroni et Mutsamudu pour les marchandises à risque plus ou moins élevé. L’usage de cet outil moderne contribuera à la fois au souci de simplification, de célérité, de transparence et de rationalisation des contrôles.
La vision partagée aujourd’hui est celle de mettre les douanes comoriennes à la mesure des défis qu’exige la modernité.