Le Directeur Général des Douanes face aux opérateurs de Mohéli
06-09-2023 09:26
La Chambre de commerce d'industrie et artisanat de Mohéli (CCIA) a abrité ce 2 septembre, une réunion de prise de contact entre le Directeur général de la douane des Comores et les opérateurs économiques de l’île. Cette rencontre fait suite à la signature à la fin du mois dernier à Moroni, d’une Convention de partenariat entre l’Administration des Douane et les organisations du Secteur Privé.
D’emblée, le Directeur Général de la Douane des Comores Moustoifa Hassani Mohamed a expliqué qu’il répondait à une demande de l’Union des opérateurs de Mohéli après deux tentatives infructueuses. Dans une atmosphère de courtoisie, le patron de la douane a décliné l’objectif de ces échanges directs qui est d'améliorer le dialogue public-privé à l’œuvre depuis trois ans au profit du développement économique et de l’émergence du pays. L’accroissement exponentiel des échanges commerciaux et les impacts post-COVID et de la crise russo-ukrainienne qui frappent lourdement la chaîne logistique internationale ont créé des nouvelles demandes et perspectives par rapport au rôle que doit jouer la Douane alors que les opérateurs économiques souhaitent l’accélération des mouvements des marchandises au même titre que la réduction des coûts tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Raison pour laquelle le Directeur général des douanes comoriennes a tenu à se déplacer pour rencontrer directement les commerçants de la place et répondre à toutes les préoccupations afin d’éviter les malentendus et les incompréhensions, souvent liés à un déficit de communication. « Il est de plus en plus nécessaire que la douane et le secteur privé coopèrent avec synergie et veillent à adapter les règlements, les politiques et les programmes à cet environnement qui est en constante évolution car la douane n'est pas là pour nuire les activités économiques des commerçants. Au contraire la douane et le secteur privé doivent travailler ensemble dans l'intérêt de tous et du pays », a souligné Moustoifa Hassani Mohamed.
De leur côté, les opérateurs économiques mohéliens ont fait part des différents problèmes qu'ils rencontrent dans le processus de dédouanement de leurs marchandises, notamment du fait de l’absence d’un port à Mohéli. Il s’agit d'abord de la hausse des charges très élevées à Mohéli contrairement aux autres îles des Comores, la facilitation du payement pour les endettements, les coûts supplémentaires du transbordement entre Anjouan et Mohéli pour ne citer que ceux-là. Conscient de ce contexte particulier, la politique de la direction générale des douanes vise à « traiter les volumes de marchandises en réduisant le plus possible les contrôles physiques, tout en en faisant preuve d’une plus grande efficacité et célérité », a indiqué le patron de l’Administration douanière. Pour atteindre ces objectifs, les deux parties sont appelées à discuter ensemble à travers un programme proposant des solutions procédurales concrètes durables et adaptées à la réalité du tissu économique local. Le Directeur Général de la Douane a rappelé les dispositions prévues dans la Convention signée avec les organisations des opérateurs et la Chambre de commerce, notamment les structures de concertation dont la mission est de résoudre certains sujets épineux entre le secteur privé et l'Administration Générale de la Douane.
Suite à cette réunion, le directeur général de la Douane s'est rendu au centre douanier du Port de Bangoma pour une rencontre avec le personnel. Parmi les discussions, le feedback de sa rencontre avec les opérateurs de Mohéli et les mesures à prendre pour améliorer la qualité du service aux administrés.
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